Poésie Ital

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Au diapason du temps conjugué

Chronique 1
Au diapason du temps conjugué

 

           Nous y voilà, le monstre s’écroule sur lui-même !!!
Le capitalisme entame sa descente aux enfers, depuis quelques décennies déjà mais nous vivons aujourd’hui le dernier acte dont l’épilogue risque d’être bref… très bref !!! L’ogre ayant tout avalé il se retrouvera d’ici peu seul devant sa psyché !!!
Les scientifiques nous prédisent non plus 3 ou 4°C de réchauffement pour la fin du siècle mais 7°C. Je pense qu’ils sont en dessous de la réalité.

           Tout dans l’univers fonctionne selon des rituels immuables, en schématisant, une étoile qui devient exagérément puissante s’effondre sur elle-même, deux galaxies se rapprochant de trop près s’engloutissent l’une l’autre en formant des trous noirs… Plus vous vous rapprochez du centre du trou noir plus la vitesse d’aspiration est grande, tel le vortex de nos éviers, et plus l’effort pour s’en extraire est important jusqu’au point de non-retour.

           Notre civilisation a franchi ce point et tout va maintenant s’enchainer très rapidement.

La preuve au combien flagrante de l’incompréhension du problème par nos décideurs capitalistes et politiques (pléonasme) est ce nouveau culte pour le numérique et l’intelligence artificielle pour venir à bout de problèmes naturels. Comme si le superficiel pouvait venir en aide au Divin. Divin, non au sens religieux, par Divin j’entends l’extraordinaire chance d’être en vie, de pouvoir jouir d’un corps au milieu d’un univers fini où tout est interconnecté et tout peut être valorisé.


          Ce qui m’effraie le plus n’est pas l’issue mais que ce carnage soit le fait d’une seule espèce, l’Homo Sapiens Sapiens… Et oui par respect pour les autres espèces d’Hommes il convient de bien cibler le responsable, Nous. Dans ce nous je n’inclue évidemment pas les derniers chasseurs-cueilleurs qui méritent tout notre respect. Rappelons d’ailleurs que nous sommes en train d’en exterminer les deniers représentants dans l’indifférence généralisée tel, comme le dirait Albert Guignard, un nazisme ordinaire.

 

           Une évolution poussée à son paroxysme conduisant à la dégénérescence de l’espèce. Par dégénérescence j’entends la perte totale de lien avec la condition humaine (tant au niveau des rythmes biologiques, de l’alimentation, des déplacements, etc…), et par voie de conséquence une perte totale de lien avec les saisons, la nature, l’empathie, la bienveillance et donc son environnement et la réalité. Le genre humain vit aujourd’hui dans une fiction alimentée par un capitalisme destructeur.

           J’en veux pour preuve cette majorité de gens qui pense que la lune n’influe pas sur leur énergie vitale. La lune a une influence sur les océans et n’influerait pas sur le genre humain dont le corps est composé à 65% d’eau. Pour penser cela, il faut, soit avoir des connaissances limitées ou bien un égo surdimensionné. L’humain, espèce s’extrayant du système immuable par la voie de la science (plus précisément du virtuel) incarnant Dieu. La majorité des gens nous disent ne plus croire en Dieu, mais voue un culte à la technique, à la technologie et maintenant à l’intelligence artificielle. L’espèce humaine est endoctrinée et son Dieu n’est autre qu’une machine. Je trouve finalement ça beaucoup plus inquiétant que toutes les autres religions du monde.

 

            L’Homo Sapiens Sapiens s’autoproclamant l’Homme qui sait qu’il sait… car doué de conscience…
J’ai envie de dire, ouf !!! Imaginez ce que serait devenue notre planète si nous étions inconscients…
C’est pourquoi j’ai décidé de ne plus faire confiance au système en place, de ne plus y investir (y compris même dans les énergies dîtes vertes) ni même d’y épargner. Le système ne va pas tarder à s’effondrer et la prochaine crise sera un cataclysme financier, écologique, migratoire doublé d’une guerre aux énergies fossiles et la seule réponse du serveur ALADDIN (nom donné à l’intelligence artificielle de la société Blackrock qui gère aujourd’hui presque 100% du capital mondial donc nos vies… aladdin ou comment devenir riche en faisant sortir le génie de sa lampe, ses concepteurs ont oublié sciemment l’histoire d’amour au centre du conte car leur IA est bien sûr dépourvu de Cœur) sera de nous confisquer toute notre épargne avec l’assentiment général des mafias industrielles, capitalistes et politiques. (Oups !!! encore des pléonasmes).
C’est pourquoi j’ai décidé de tendre à l’autonomie.

 

           Mais revenons à cette conscience ??? L’Homme conscient ??? Mais conscient de quoi ??? Pas conscient de son lien avec la nature, pas conscient de son interconnexion avec l’Univers, avec la Création (ni dieux ni maîtres ici, juste des conclusions des plus éminents astrophysiciens)… Alors conscient de quoi ???
La grande réponse de l’Homme c’est qu’il serait conscient de sa vie et de sa mort et qu’aucune autre espèce, animale ou végétale, n’aurait développé cette faculté. Où sont les preuves, il n’y en a aucune. Des études tendent même à prouver le contraire. Et puis tout bonnement par observation. Pourquoi toutes les espèces ou presque nous évitent, nous fuient. Parce qu’elles savent qu’elles jouent leur vie. Si vous savez que vous jouez votre vie, vous savez donc que vous pouvez la perdre, vous savez donc que vous êtes mortels.
Finalement nos seules différences avec les autres espèces, c’est notre capacité à parler, à creuser et piller tous les espaces que nous traversons.

 

           D’ailleurs nous parlons trop, le verbe n’agit plus. Il radote comme un homme sénile et sert juste à nous convaincre que la tâche est réalisée. Or le dire ne suffit pas, après la conjugaison du verbe il faut mettre ses membres en action au diapason du temps conjugué.

 

Je suis humain

 

Je suis humain
Virus de la terre
Pour ma part
Confortablement installé
Depuis douze mille ans
Depuis que la nature m’ennuie
Qu’elle me rappelle qui je suis
De la capacité de survivre
A l’irrésistible envie de dominer

Je suis
Un animal pluriel
Au destin de simple mortel

 

Je suis humain
Virus de la terre
Pour ma part
Confortablement servi
Depuis que sur mes deux pattes
De la capacité de s’adapter
A l’irrésistible envie d’assouvir
J’ai décidé
De renier mes origines
De contrarier l’immuable

 

Je suis humain
Virus de la terre
Pour ma part
Confortablement lobotomisé
De la capacité d’édifier
A l’irrésistible envie de démolir
J’ai décidé
De creuser et de vider
Tous les écosystèmes traversés…

 

ISBN : 9782955754948
© Éditions du Mont Popey et Franck Rapin, 2017

 

 

 

 



23/09/2019
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