Aux portes des continents
Aux portes des continents
Aux portes des continents
Des carlingues bouchent le silence.
Chargées de migrants de guerre
Vagabonds voyageurs éberlués
En troupeaux traumatisés de surenchères
Aux portes des continents
Les portes containers claironnent.
L’arrivée des mastodontes
Sonne l’heure de la frénétique
Fièvre de la consommation
Aux portes des continents
Des vaisseaux fendent les frontières.
Des méga bombes dans l’atmosphère
Tombent et explosent sur terre
Dispersant les chairs et la misère
Aux portes des continents
L’éclat soufrière des régimes.
Des alliances corrompues dans le faste des palais,
Les mers écumantes d’un sang juvénile
Où barbotent les enfants du siècle à finir
© Éditions du Mont Popey et Franck Rapin, 2017
Actualités
Recyclage :
Mon premier poème (1992), à peu près terminé, accompagné de ma première rythmique guitare achevée (1993) avec des arrangements modifiés.
Les deux se sont rencontrés par hasard et intégreront l'album ''Anthroponéantisation''.
Le poème est revisité pour la deuxième fois.
Je découvrais 25 ans plus tard, en lisant Jacques Ellul pour la première fois, que ce poème résume parfaitement son essai, ''Le Bluff Technologique''.
Ma musique et ma poésie ne s'inscrivent aucunement dans une démarche de divertissement bien-pensant aux contours strass et paillettes à la vision clairement segmentée.
Mais dans une narration des faits, sans aucun parti pris, révélant la décadence d'une civilisation contre nature et plus grave ''contre la nature''.
Ce poème est malgré ses 31 ans toujours autant, voire plus, d'...
Actualités
Je n’ai rien à penser
Juste à me laisser guider
Vers un matérialisme aigu
Où le vocabulaire se restreint
C’est sans doute,
La faute de personne !
Puisque de toute façon,
Nous sommes tous responsables!
Je n’ai rien à dire
Juste à me laisser laminer
Par votre instinct destructeur
Qui n’engendre que peur et violence
C’est sans doute,
La faute de personne !
Puisque de toute façon,
Nous sommes tous des irresponsables!
Je n’ai rien à comprendre
Juste à me laisser envahir
Par une armée de technologie
Qui résume notre ignorance
C’est sans doute,
La faute de personne !
Puisque de toute façon,
Toutes les excuses sont valables!
Rupture
Rupture
En liens autour de nos poignets
Que nos cœurs ont noués
Pour mieux nous figer
Dans des cellules dorées
Où les heures d’harmonie
Étaient décomptées
Tous ces mots d’amour
Noirs sur du chagrin blanc
Raturés de nos sangs
Émargés du temps
Rejoignant les embruns
De mon désert affectif
La tempête de ton absence
La tempête de notre rupture
Tous ces maux d’amour
En larmes fébriles
S’évaporent dans l’infini
Me destinent à souffrir
Quand au plus profond de moi
S’illumine le souvenir
De nos étreintes hors du temps
Tous ces maux d’amour
Sous ma poitrine d’argile
Cognent à force soutenue
Sans répit, sans retenue,
Quand je prends conscience
Que mes mains ne toucheront plus
Qu’en rêve, l’ombre de ton corps
''Les Berceuses de l’Apocalypse'' 5/7 La Chute de Babylone
''Les Berceuses de l’Apocalypse''
5/7 ''La Chute de Babylone''
Une civilisation qui s'avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente. Une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte. Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde.
Aimé Césaire (1913 - 2008)
"Les Berceuses de l'Apocalypse" - 4/7 Les chevaux de l'Apocalypse
Musique inspirée de la lecture poétique de l’Apocalypse selon l’analyse de Jacques Ellul :
La bête qui monte de la terre représente la propagande et la police. Et toutes deux émanent du pouvoir politique.
Ainsi est affirmé, dans l’Apocalypse, mais aussi dans toute l’écriture biblique, le caractère diabolique du pouvoir politique (et religieux quand il gouverne ou qu’il y a connivence avec les pouvoirs en place).
Contrairement à ce que l’on admet généralement, la Bible ne délivre pas un message de soumission aux divers pouvoirs d’états, qu’ils soient religieux ou politiques, ni même un message apolitique, d’indifférence et de désintérêt envers les questions politiques, mais un message antipolitique, qui incite à la résistance et à la lutte contre l’état et contre le pouvoir (quand bien même serait-il religieux), à cause de son caractère ‘’satanique’’.
La Bible est un livre anarchiste (au sens technique, d’absence de domination, d’autorité et non au sens médiocre, de désordre ou de chaos social) qui exhorte les chrétiens au réveil et au combat spirituels contre l’état, qu’il soit politique ou religieux.